Le 22 mars 2018, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) fait état d’une hausse de 1,4% en 2017 des émissions mondiales de gaz carbonique liées à l’usage de l’énergie. Après trois ans de stagnation, ce chiffre nous rappelle que le combat contre le réchauffement climatique est loin d’être gagné. Les raisons de cette hausse sont connues : des combustibles fossiles à bas prix, une croissance économique mondiale en hausse et des Etats dont la politique de réduction des émissions s’avère souvent timide. Cette hausse est due, pour les deux tiers, aux pays asiatiques, malgré les efforts chinois d’investissement dans les énergies propres.
Pourtant, la lutte pour réussir la transition énergétique enregistre des succès prometteurs. Un exemple de cette semaine : un parc éolien offshore, en Europe, dont l’engagement se fait sans soutien public. Le gouvernement néerlandais a en effet retenu l’entreprise suédoise Vattenfall à la suite d’un appel d’offres pour la construction d’un parc d’éoliennes offshore à 22 km des côtes du pays. D’une capacité de 750MW, le parc est attendu pour 2022.
La tendance des prix des projets d’énergie renouvelables est à la baisse. Toutes les technologies du secteur révèlent des progrès de fiabilité, de coût et d’utilisation très encourageants. Les marchés européens seront de plus en plus en mesure d’accueillir des investissements dans ces technologies d’avenir sans qu’ils résultent d’un entrelacs compliqué entre soutien public, complications réglementaires, délais complexes et pression des opinions publiques.
Que ces avancées et innovations bénéficient à tous les citoyens et consommateurs constitue évidemment le grand défi des années qui viennent. Les grands chantiers mondiaux qui viennent, la croissance mondiale, l’électrification de l’Afrique, la satisfaction des besoins énergétiques des pays en développement dans le respect des objectifs de l’Accord de Paris, en seront confortés.