Depuis 2017, le Comité de prospective est un lieu d’échanges pour anticiper, identifier et comprendre les tendances à moyen et à long terme à l’œuvre dans le secteur de l’énergie.
Il apporte une expertise au régulateur et aux acteurs de l’énergie pour les aider à anticiper les évolutions à venir, dans le but d’éclairer l’avenir en contribuant à la transition énergétique et en veillant à ce que la révolution numérique serve le système énergétique et les consommateurs.
Un espace de travail collaboratif s’est ainsi ouvert, rassemblant des acteurs industriels, académiques, économiques et associatifs dans une démarche prospective. Le Comité a abordé et rendu des rapports sur des sujets aussi divers que le vecteur hydrogène, la valorisation des données de consommation, les énergies marines, le verdissement du gaz ou encore l’impact de la mobilité propre sur le mix électrique.
Les membres du Comité de prospective de la CRE sont tous bénévoles et non rémunérés par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) pour leur participation aux travaux du Comité de prospective, à l’exception des rapporteurs des groupes de travail qui bénéficient d’une gratification.
Edito d’Emmanuelle WARGON, Présidente de la CRE
Cette crise nous impose des adaptations rapides. Il faut consommer moins et inciter à la sobriété. Il faut diversifier notre mix énergétique, entre nucléaire et énergies renouvelables pour atteindre nos objectifs de décarbonation mais aussi pour assurer notre sécurité d’approvisionnement, gage de souveraineté énergétique. Enfin, il faut renforcer la protection des consommateurs : entreprises, collectivités et particuliers, qui subissent de plein fouet la crise des prix.
Dans ce contexte, les travaux du Comité de prospective prennent une dimension nouvelle. Ses réflexions doivent plus que jamais concilier l’urgence du temps court et l’impératif du succès de la transition écologique. Dans un contexte économique et social en mutation, le Comité de prospective est un espace privilégié pour éclairer de nouveaux horizons et identifier les transformations profondes dont nous avons besoin pour surmonter la crise et dessiner un modèle de consommation sobre et pérenne.
Depuis sa création en 2017, le Comité de prospective a montré sa capacité à réunir tous les acteurs du secteur pour échanger sur les conséquences concrètes des transformations qu’implique la transition – de la mobilité propre à la valorisation des données de consommations, en passant par l’électrification des usages ou le rôle du vecteur hydrogène.
Après 4 saisons, le Comité de prospective évolue pour continuer de répondre aux besoins du secteur dans ce contexte inédit. En sus du format des Groupes de travail qui structuraient ses travaux depuis sa création, le Comité de prospective sera mobilisé sur des missions courtes, au format souple permettant une plus grande réactivité à l’actualité. Ce nouveau format permettra de renforcer la dimension opérationnelle des travaux. Véritable lieu d’échanges, le Comité de prospective est surtout un espace où la réflexion collective permet de dépasser les postures pour formuler des recommandations concrètes destinées autant aux pouvoirs publics qu’aux acteurs privés. Notre responsabilité est ensuite de faire vivre ses observations, ses propositions, afin que l’analyse prospective puisse laisser place à une action réfléchie et éclairée.
Le Comité de prospective se dotera également d’un Conseil scientifique pour resserrer les liens avec le milieu académique et s’assurer une ouverture au-delà de la sphère des acteurs de la filière “énergie” en France et dans le monde. D’une question purement technique, l’énergie est devenue aujourd’hui une question transversale, au croisement des défis sociaux, économiques, industriels et écologiques de demain, qui à ce titre nécessite une approche pluridisciplinaire.
Emmanuelle WARGON.
Rapport 2023 du Groupe de travail n°1
Selon la Stratégie nationale bas carbone révisée en 2020 (SNBC 2), la France doit atteindre la neutralité carbone en 2050 : cela signifie qu’à cette date, les émissions de gaz à effet de serre résiduelles seront compensées par un niveau égal de gaz à effet de serre absorbés, par des puits de carbone naturels ou artificiels. La SNBC 2 fixe ce niveau d’équilibre, « neutre en carbone », à 80 Mteq CO2 d’émissions comme d’absorptions. Or, en 2021, la « balance carbone » de la France était négative à hauteur de 404 Mteq CO2, avec 14 Mteq CO2 d’absorptions contre 30 fois plus d’émissions.
Rapport 2023 du Groupe de travail n°2
Selon les principaux scénarios, la trajectoire de décarbonation entraînera une augmentation de 35 % de la consommation électrique d’ici 2050.
Rapport 2023 du Groupe de travail n°3
Lors de la saison 3 du Comité de prospective, le groupe de travail sur l’« Aval compteur » avait dressé le constat que le levier tarifaire n’était pas à lui seul suffisant pour développer de nouvelles offres de flexibilité auprès des consommateurs résidentiels.